BLOG – Jongleur de mots

raymond_devosTransformée en musée, la maison de l’humoriste, Raymond Devos, a été inaugurée lundi dernier, dans la commune de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines). Il y avait “matière à rire” chez ce jongleur de mots, décédé il y a dix ans. Raymond Devos, un hommaginaire, comme l’a joliment titré le journaliste Christian Leblé, dans un documentaire diffusé sur France 5, le 6 novembre dernier, que je vous invite à regarder : http://bit.ly/2fEiaUo

Ce documentaire rend hommage à un inoubliable humoriste. Inoubliable… pour les gens de ma génération, bien sûr ! Parmi les nouveaux comiques, Arnaud Tsamere – est-ce que vous connaissez ? – est peut-être son plus proche héritier. Raymond Devos avait su en effet inventer un humour intemporel, jonglant avec le verbe et le geste, mélangeant malicieusement jeux de mots et musique, empruntant beaucoup au cirque dans ses spectacles. C’était un funambule des mots, un acrobate du langage à l’imagination débordante, que j’ai découvert, en vérité… dans un livre : Matière à rire. C’était dans les années 90. L’intégralité de ses textes écrits et joués, depuis plus de trente ans. Un choc !

A l’annonce de l’inauguration d’un musée dédié à l’humoriste, dans la maison où il passa les quarante dernières années de sa vie, j’ai regardé sur viamichelin où était située Saint-Rémy-lès-Chevreuse… Et j’ai finalement rouvert mon livre de chevet, pendant de longues années, je l’avoue. A nouveau, la magie a opéré. J’ai redécouvert la musique de ces mots, cette façon de raconter des histoires pas si ubuesques que cela… Raymond Devos était un poète et un clown à la fois.

Pour le plaisir, voici quelques extraits de Matière à rire et… à réfléchir, sur le monde, sur les gens et sur la langue française :

Félicité
Il y a des expressions curieuses !
Hier soir en sortant de scène un monsieur me dit : ” – Je me félicite de votre succès !
– Mais vous n’y êtes pour rien !
Et puis à la réflexion, je me suis dit qu’il y était pour quelque chose !
Alors j’ai rectifié, je lui ai dit :
– Monsieur, je vous félicite de mon succès !

Rien, ce n’est pas rien ! La preuve, c’est que l’on peut le soustraire. Exemple : rien moins rien = moins que rien ! Si l’on peut trouver moins que rien, c’est que rien vaut déjà quelque chose ! Et l’on peut acheter quelque chose avec rien ! En le multipliant ! Une fois rien… c’est rien ! Deux fois rien… ce n’est pas beaucoup ! Mais trois fois rien ! Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose … et pour pas cher ! Voir le sketch dans son intégralité : http://bit.ly/2ffRMDg

A tort ou à raison. On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C’est difficile de juger. Moi, j’ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu’au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j’avais raison ! Par conséquent, j’avais tort ! Tort de croire qu’ils avaient raison. C’est-à-dire que moi qui n’avais pas tort, je n’avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu’ils avaient tort. J’ai raison, non ?

Ouï-dire. Il y a des verbes qui se conjuguent très irrégulièrement. Par exemple, le verbe : ouïr. Le verbe ouïr, au présent, ça fait: j’ois… j’ois… Si au lieu de dire « j’entends », je dis « j’ois », les gens vont penser que ce que j’entends est joyeux, alors que ce que j’entends est peut être particulièrement triste. Il faudrait préciser : « Dieu, que ce que j’ois est triste ! »

Faites l’amour, ne faites pas la guerre. Si on fait l’amour, c’est pour satisfaire les sens. Et c’est pour l’essence qu’on fait la guerre ! D’ailleurs, la plupart des gens préfèrent glisser leur peau sous les draps que de la risquer sous les drapeaux !

Encore plus de citations de Raymond Devos : http://bit.ly/2fTkJXn

Et sur sa fondation (dont la mission est promouvoir l’humour, la langue française et l’oeuvre de Raymond Devos) : http://bit.ly/2fDlhzy

 

BLOG – Sans faute (3)

Quelques devoirs de vacances… Cinq phrases, cinq erreurs. Et la question piège de la semaine : faut-il écrire ballade ou balade ? Si vous êtes un habitué de ma Page Facebook – www.facebook.com/EcrivainBiographe/ – vous avez déjà lu (et entendu) la réponse.

  1. Ce cours de philo nous incite à penser différamment.
  2. La stagiaire est toute épatée de l’assurance dont tu fais preuve avec les clients.
  3. Ci-joints les formulaires à compléter.
  4. Tu devrais adresser directement ta réclamation au fabriquant.
  5. As-tu vu l’heure ? Tu n’étais pas sensé rentrer si tard.

Les réponses à lire la semaine prochaine ou en m’écrivant à : contact@surlechemindesmots.fr

Au « Sans faute » de la semaine dernière, il fallait écrire :

  1. Cet élève excelle dans toutes les matières, hormis en anglais.
  2. Vous vous contredisez, cher ami !
  3. Le diagnostic du médecin l’a complètement rassuré.
  4. Il peut être dangereux de trop s’approcher.
  5. Il se croit plus fort que tous les autres concurrents.

Et voici la réponse à la “question piège” : 1,5 kilomètre ou 1,5 kilomètres ?

En français (contrairement à l’anglais), la marque du pluriel ne s’inscrit qu’à compter de deux unités. J’avais 1, 99 euro dans mon porte-monnaie et la baguette coûtait 2 euros. Il faut donc écrire : 1,5 kilomètre. Pas de S en dessous de 2.  

BLOG – Sans faute (2)

L’orthographe peut aussi être un jeu. Cette semaine, découvrez l’erreur qui s’est glissée – par inadvertance, bien sûr ! – dans chacune des cinq phrases ci-après. Et répondez à la question piège : faut-il écrire 1,5 kilomètre ou 1,5 kilomètres ?

  1. Cet élève excelle dans toutes les matières, hormi en anglais.
  2. Vous vous contredites, cher ami !
  3. Le diagnostique du médecin l’a complètement rassuré.
  4. Il peut-être dangereux de trop s’approcher.
  5. Il se croît plus fort que tous les autres concurrents.

Les réponses à lire la semaine prochaine ou en m’écrivant à : contact@surlechemindesmots.fr

Au “Sans faute” de la semaine dernière, il fallait écrire :

  1. La connexion à internet prend trop de temps.
  2. Est-ce que la TVA est incluse dans le prix ?
  3. Ce soi-disant expert prétendait me donner un conseil…
  4. Quelle que soit votre décision, je vous soutiendrai.
  5. Il est allé lui-même remettre son CV au chef du personnel.

BLOG – Tics de langage

telechargement-1Nous en avons tous. Ils ne sont pas mortels, quoique… François Morel a un ami un peu excessif, favorable à la peine de mort pour les personnes qui mettent “du coup” ou “juste” à tout bout de champ. Ah ! les tics de langage.

Je ne vous apprends sans doute rien : le « Monsieur Morel » des Deschiens sur Canal Plus, de 1993 à 2000 – cela ne nous rajeunit pas… – est aussi chroniqueur tous les vendredis sur France Inter, à 9 h 55. Quelle plume ! Nombreuses sont celles et ceux qui attendent son billet ou le réécoutent, plus tard, sur la page ad hoc. Ses chroniques radiophoniques font régulièrement l’objet de recueils – dont je guette à chaque fois la sortie – et que je vous conseille : « L’air de rien », « Je veux être futile à la France », « Je rigolerais qu’il pleuve ». De véritables antidotes à la morosité ambiante. Mais je m’égare…

Ce vendredi matin (30 septembre 2016), il était question d’anglicismes (en l’occurrence : les mots « impacter » utilisé pour « influencer » et « juste » utilisé pour « simplement ») et autres tics de langage (« du coup », « au jour d’aujourd’hui », « jubilatoire »). François Morel, une fois encore, fait mouche.

https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-francois-morel/le-billet-de-francois-morel-30-septembre-2016

Et si vous aimez – comme moi – François Morel : http://www.francoismorel.com/

BLOG – Déjà Noël ?

Faut-il déjà y penser ? Loin de moi l’idée de vous entraîner déjà dans cette spirale consumériste. Mais si l’idée vous a déjà effleuré d’offrir un livre autobiographique, le livre d’une vie… en cadeau de Noël, c’est le moment de nous rencontrer !

Trouver un livre au pied du sapin, le matin de Noël, voilà qui n’a rien de très original, me direz-vous, si joliment empaqueté soit-il. Mais s’il s’agit d’un livre de souvenirs, vos souvenirs peut-être ou ceux de vos parents… alors, l’émotion est garantie. Aussi bien chez celui ou celle (ou ceux) à qui ce livre est offert, que chez celles et ceux qui sont à l’initiative de ce cadeau.

Bien sûr, l’écriture d’un livre – a fortiori celui d’une vie… – prend un peu de temps. D’où mon invitation à nous rencontrer sans tarder, ne serait-ce que pour échanger sur ce très beau projet. Ce premier rendez-vous est gratuit et sans engagement. Je vous parlerai de ma façon de travailler. De l’aide que je peux vous apporter dans l’écriture de cette histoire, jusqu’à sa mise en forme finale. Vous m’expliquerez en détail vos attentes et vos contraintes. Vos craintes, peut-être.

Si vous choisissez de m’accorder votre confiance, nous conviendrons alors d’une date pour nous revoir et commencer le travail proprement dit. Et le 25 décembre, le résultat sera là : forcément unique, émouvant, éternel !

Sachez également que si vous avez déjà écrit un texte nécessitant surtout une relecture-correction, voire la réécriture de certains passages, je peux aussi vous aider. N’hésitez donc pas à me contacter.